CIRCONCISION COLLECTIVE
Dans le Pays vezo : La circoncision collective mobilise et fédère. Dans le fokontany d’Anketrake, un quartier habité par le clan des Ambolavà, se déroule tous les deux ans la grande cérémonie de circoncision collective dénommée « savatse ».
A Toliara toutes les occasions sont prétextes à la fête, d’autant plus qu’elles sont rares. Même chez les Vezo d’Anketrake, la circoncision collective du « Savatse » dure quatre jours dans une suite ininterrompue de « jihe » (danses) et de chants folkloriques autour du Hazomanga. Ce pieu sacré, matérialisé par un faisceau de piquets taillés en pointe, constitue le lien unissant tous les membres vivants et morts d’un même clan.
La fête mobilise des milliers de personnes venues de tout Toliara et de ses environs, pendant laquelle les Ambolavà s’explosent totalement. La cérémonie s’accompagne de danses et de chants folkloriques, et ce jour et nuit sans interruption.
Partout, le « beko » et le « kolondoy » sont scandés, ces chants cadencés des femmes, ou « sevake », accompagnés par le tam-tam des tambours, ou « amponga », et la clameur de l’«antsiva », la conque marine.
Les « somonjara » et « mpamaraky » autrement dit les jeunes filles et les jeunes hommes, effectuent sans cesse des danses endiablées au rythme soutenu et infernal du « tsapiky ».
« Anaran-tane Anketrake, laha mbo savatse avao ty ao tsy rebake » fredonne le chanteur Jocelyn de Tsiok’Atimo dans son album intitulé « Toliara ». Il vante ainsi le mérite du « savatse », car pour lui et les natifs d’Anketrake, ce village dépasse les autre en termes de circoncision collective.
De fait, dès qu’on évoque Anketrake, le mot « savatse » vient automatiquement à l’esprit. Il apparaît comme une fierté pour les Tuléarois et surtout pour les natifs du village, et ce par amour et respect de la tradition…
Texte et photos : Jean-Pierre MELLAERT – TINTIN







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